Le projet PLOUF en 2024 - Pollution des Lacs et Observation des Usages récréatiFs

Avec les canicules successives, les pratiques de baignade, de bivouac et d’activités nautiques sont de plus en plus régulières au bord des lacs d’altitude, considérés comme des îlots de fraicheur en montagne. Ce projet "PLOUF" pour "Pollution des Lacs et Observation des Usages récréatiFs" propose de mieux cerner ce nouvel enjeu.

Les lacs d’altitude sont emblématiques des milieux d’altitude et renvoient une image de nature préservée. Cependant, comme l’ensemble des écosystèmes de haute-montagne, ils sont fortement exposés au changement climatique et aux impacts des activités anthropiques. Parmi ceux-ci, les impacts cumulés des nombreux usages récréatifs (pêche, baignade, implémentation de refuges d’altitude, … ) dont ils font l’objet sont encore méconnus.

Depuis la crise sanitaire du Covid-19 en 2020-2021 et les étés caniculaires et secs de 2022 et 2023, les gestionnaires d’espace naturels protégés constatent une augmentation des pratiques récréatives liées aux lacs (recherche de fraîcheur) ainsi qu’à leur diversification (baignade, navigation, paddle…).

Ce projet a pour but d'étudier les impacts des activités pour assurer une préservation des lacs de montagne vis-à-vis de l’accroissement de la fréquentation humaine sur ces milieux fragiles. L'objectif est de transmettre des préconisations aux gestionnaires de lacs de montagne (espaces protégés, communes ou communautés de communes, domaines skiables…) et aux différents usagers (socio-professionnel·.les de la montagne, pratiquant·es de sports de nature…). Ces études ont vocation à être poursuivies et élargies dans les années à venir.

Un groupe de travail pluridisciplinaire (chimie de l'environnement, géographie, sociologie, limnologie...) s'est mis en place et 3 stages ont été proposés en 2024 :

 

 

 
 
Ainsi, afin de permettre ces échanges entre disciplines, nous avons organisé un séminaire de 2 jours en Chartreuse les 27 et 28 mai 2024. Ce temps de travail a permis de finaliser le cadre conceptuel du projet (forces motrices, facteurs d'influences, répercussions qui se jouent autour des lacs d'altitude) et de détailler la méthodologie mise en place par chacune des trois étudiantes.
La seconde phase du projet s'est ouverte ensuite dès le mois de juin avec les campagnes de terrain sur deux lacs pilotes : le Lac de Pormenaz dans la réserve naturelle nationale de Passy et le lac du Lauvitel dans le Parc national des Ecrins.
 
Enfin, suite aux stages, un résumé condensé des avancées est en cours de rédaction pour la poursuite du projet.
La suite du projet est en cours de réflexion !